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« Marie entend nos prières !»

Membre de la congrégation de la Sainte Famille de Lyon, sœur Marie-Jean Plessy vit à Saint-Etienne où, dans un esprit d’entraide, elle remplit la belle mission de déléguée de LCE 42 (Haute-Loire), parmi d’autres engagements qui lui tiennent à cœur. Au sein d’un établissement scolaire, elle assure aussi la préparation aux sacrements, sans oublier ses activités bénévoles à la conférence Saint-Vincent-de-Paul pour apporter de l’espérance aux personnes les plus défavorisées. En cette période de pandémie, sœur Marie-Jean Plessy porte dans le cœur les SDF, les personnes seules, malades, et les familles démunies qu’elle fréquente dans le secteur de l’église Saint-Roch. Les sacrifices qu’impose le confinement, elle veut les offrir au Seigneur pour qu’il « puisse aider ceux qui en ont besoin ; c’est cela la communion des saints. » La foi habite sa vie. Tous les matins, à 9 heures, elle s’associe à la messe animée par les prêtres de sa paroisse retransmise en direct sur Facebook ; avec sœur Paul Marie, sa vie de prière est rythmée par les laudes et les vêpres, et l’adoration eucharistique devant le Saint-Sacrement. Avec une équipe composée de huit personnes, elle veille à prendre des nouvelles des amis LCE, à réconforter, à encourager, et prie pour chacun.

Entretien :

La pandémie du coronavirus a balayé tous les projets. Votre délégation devait se réunir fin mars, mais cette rencontre n’a pu être maintenue. Vous prévoyez de vous rendre en juin à Notre-Dame du Laus, dans les Alpes du sud. Pourquoi ce lieu ?

C’est un lieu d’apparition mariale où, dès 1664 et pendant cinquante ans, Benoîte Rencurel a rencontré la mère de Jésus qui lui a délivré un message de miséricorde.  De nos jours, le sanctuaire est un lieu centré sur la démarche du pardon, avec ce message du Seigneur : « Revenez à moi. » Ce lieu a pour vocation la conversion des pécheurs, et beaucoup de grâces sont répandues. Avec notre délégation, nous avions prévu de nous y rendre deux jours durant, mais ce projet sera sans doute à nouveau étudié, au regard de la situation sanitaire, dans les prochaines semaines. C’est un lieu que nous connaissons déjà, et que nous aimons.

Une équipe a été constituée afin de prendre des nouvelles des amis LCE. Comment cela se passe-t-il ?

Cette équipe existait déjà dans la délégation, afin de travailler de concert pour mener nos engagements. Nous sommes très soudés. Nous contactons les amis LCE qui sont très heureux de savoir que l’on pense à eux. Nous échangeons les nouvelles des uns et des autres, afin de connaître les personnes en plus grande fragilité et leur faire signe plus souvent.

Vous avez suivi sur KTO la bénédiction du Pape Urbi et Orbi. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Tous les jours, les paroles du Pape peuvent nous aider. Il est très écouté, et les gestes qu’il pose ont une dimension forte. Il est attentif aux détresses du monde, aux épidémies, aux guerres, au sort des migrants, et de tous ceux qui sont oubliés dans un monde où bien souvent, on ne recherche que son bonheur personnel. La bénédiction du Pape pour le monde était un moment très émouvant. J’aime ce pape, qui est le pape des pauvres dans tous les sens du terme. Ce qu’il fait touche le cœur de beaucoup de monde, croyants ou pas. Je n’oublierai jamais cette image du Pape avançant seul sur la place Saint-Pierre. Il s’en remettait à Jésus qui porte les souffrances du monde. C’était très beau. Ces derniers temps, nous sommes un peu isolés, même si on communique par les moyens modernes. Mais dans le même temps, nous sommes reliés par la prière, par le désir de partager les souffrances des autres.

Quand vous priez, vous vous confiez à Marie et aussi aux saints…

Oui. J’ai une grande dévotion pour Marie à qui je confie ma vie, les malades, les personnes qui m’entourent et le monde. Elle est une lumière qui éclaire ma route et m’aide à avancer. C’est saint Bernard qui disait : « Regarde l’étoile, invoque Marie. » A l’heure des difficultés, je la regarde et je médite son Fiat : à l’Annonciation et à la crucifixion de Jésus. Marie était une femme de son temps, proche de ceux qu’elle rencontrait à Nazareth. Je prie aussi les saints, et notamment don Bosco qui, à l’heure où le choléra frappait Turin, est allé soigner les malades, avec d’autres jeunes gens. Il portait avec lui une médaille de Marie. Pendant cette crise sanitaire, nous voyons des comportements généreux, de ceux qui ont le souci de l’autre. Cela donne de l’espoir. L’être humain a des ressources, et on en mesure toute la portée en ces moments difficiles. A chacun, je voudrais dire de rester unis et solidaires dans cette épreuve. Marie entend nos prières.

Propos recueillis par Béatrice Rouquet

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