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LOURDES

LOURDES

Mireille a rejoint la délégation du Ciel le 16 mars. Avant de mourir, elle a écrit ces belles paroles :

« Ces mots me reviennent aujourd’hui parce que des moments de grande souffrance ont accompagné ma nuit, mais aussi des moments de grand désir et de grande joie me traversent.

Un monde où le désir ne finit jamais,

La tendresse non-plus

D’émerveillement en émerveillement

Un monde que les autres qui n’ont pas vu

ou ne veulent pas voir,

ne comprennent pas.

Un monde de découverte où l’amour transcende car le désir n’est jamais assouvi.

Un monde où la source est toujours là

Un monde où la soif n’existe plus

Puisque tous abreuvés au désir d’être

Dans les bras d’un seul Père.

LOURDES, un petit lieu de ce monde pauvre,

Celui où Bernadette vivait,

Dans le désir de revoir dans une grotte, la belle Dame, CELLE qui ne lui avait jamais dit son nom.

Ce nom resté Inconnu d’elle jusqu’à ce que devant son entêtement à revoir cette dame, à retourner à la grotte, entêtement réprimé par tous, père, mère, curé, gendarmes, justice, Bernadette finit par le demander à la dame.

Elle le lui donna mais Il n’avait pas de sens pour elle.

Bernadette dans sa longue marche de retour de cette grotte perdue au milieu des moutons et chèvres qu’elle gardait, s’attacha à répéter ce Nom dans sa tête qui n’était pas Marie, mais bien plus compliqué,

le répéter ce nom , pour le garder dans son cœur et devenir capable de le répéter aux autorités.

Un monde que recherche depuis, des milliers et des milliers de malades, tous les jours.

Ils se succèdent avec des milliers et des milliers de bénévoles et tous sont traversés par la flèche du désir.

Le regard tourné vers la grotte, leurs gestes, en un seul sourire, les agglutinent autour de cette belle dame toujours invisible, de cette eau qui coule en abondance de milliers de fontaines pour abreuver tous ces assoiffés d’amour qui se succèdent sans discontinuité, se lavent, allument des cierges et chantent. La flèche d’amour est là aiguillonnée par le désir.

L’espérance au delà de l’espoir

Une part de nous est imprenable,

infiniment vivante dans tous les effondrements que nous vivons.

C’est LOURDES».

Mireille

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