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François Labadie, directeur de l’Accueil Notre-Dame

François Labadie, sur la terrasse de l'Accueil Notre-Dame (Photo Béatrice Rouquet)

« Chaque année, quelque 28 000 malades séjournent à l’Accueil Notre-Dame. La capacité d’hébergement est de 902 lits, dans des chambres entièrement médicalisées : lits adaptés, chariots-douche, soulève-malades. Tout est mis en œuvre pour le confort et la sécurité des personnes qui viennent accomplir leur démarche auprès de Marie.

Notre équipe de 62 salariés met ses compétences en commun pour assurer la mission de cette structure du Sanctuaire. Entre la mi-mars et la mi-novembre, entre 110 000 et 120 000 nuitées sont comptabilisées, ce qui représente la préparation d’environ 220 000 repas.

Les effectifs de l’Accueil Notre-Dame sont composés majoritairement d’agents de service hospitalier, soit 42 personnes. Leur travail consiste à assurer le bio-nettoyage des locaux et des chambres, de seconder dans cette tâche les hospitaliers encadrant les pèlerinages, et de distribuer les repas.

Un autre poste est celui des cuisiniers, qui compte 9 personnes. Si une partie des repas est fabriquée à la cuisine centrale, une autre l’est sur place, notamment pour prendre en compte certains régimes, les repas mixés et hachés. Une quinzaine de jours avant le début d’un pèlerinage, leurs responsables nous font parvenir les commandes spécifiques, ce qui nous permet de préparer des menus adaptés. Il nous tient à cœur de connaître les impératifs liés aux régimes mais aussi aux goûts, qui varient d’une culture à l’autre. Au fil des années, les menus ont été affinés pour correspondre au mieux aux attentes : les menus espagnols comportent beaucoup de fruits et légumes ; les italiens, des pâtes ; les anglais, des pommes de terre ; et il y a aussi des menus nord-européens.

Pour veiller au bon état du bâtiment, trois personnes sont affectées aux services techniques et font les réparations nécessaires dans les divers lieux de l’Accueil. Deux personnes assurent l’entretien du linge ; deux autres veillent à la propreté des locaux communs, au rez-de-chaussée, là où se trouvent les zones d’arrivée et de départ avec le trafic des voitures bleues. Chaque jour, des centaines de personnes y transitent ; aussi leur vocation est-elle de les aider, de les renseigner, et d’être un relais en cas de problème à la buanderie mise à la disposition des pèlerins. Trois personnes travaillent à l’administration de l’Accueil, et une à l’animation pastorale, sœur Marie-Ange Mesclon.

Outre les salariés permanents, les hospitaliers sont aussi là pour accompagner les malades ; on estime qu’il faut deux bénévoles pour un malade, soit plus de 50 000 hospitaliers qui, chaque année, œuvrent au sein de notre structure.

Travailler au Sanctuaire est une grâce, un énorme privilège. Je crois que je ne trouverais nulle part ailleurs quelque chose de comparable : je vis dans la joie et le plaisir de la rencontre. Des liens d’amitié se nouent avec des personnes de tout horizon, de tous les continents. Nombre de pèlerins sont fidèles à Lourdes ; c’est à la fois rare et précieux de pouvoir les accueillir et les rencontrer dans un climat de fraternité et dans cette belle dimension humaine. A l’Accueil Notre-Dame, je vois l’abnégation de ceux qui y œuvrent pour venir en aide au frère malade et handicapé. Je suis aussi très admiratif du courage et de la dignité des personnes qui souffrent et qui nous donnent de belles leçons de vie.

Le pape Jean-Paul II devant l'Accueil Notre-Dame en 2004 (Photo Philippe Cabidoche)

Tout ce que je vis m’incite à être debout, au service des autres. J’ai rejoint cette belle aventure en 1998 comme directeur-adjoint. J’ai travaillé avec sœur Marie-Jo, sœur Jacqueline, avant de devenir directeur en 2006. Toutes ces années à Lourdes me donnent le sentiment de vivre des moments uniques. Les événements exceptionnels ont été les visites des papes Jean-Paul II et Benoît XVI. Je me souviens de manière précise de la façon dont Jean-Paul II, accueilli à l’Accueil Notre-Dame, était un malade parmi les autres malades. Ils étaient 800 à être hébergés dans la structure en même temps que lui. Nous étions tous portés par quelque chose qu’il est difficile de décrire avec des mots. Ce qui a été partagé était unique.

Je suis très touché aussi par le pèlerinage de Lourdes Cancer Espérance, ayant traversé l’épreuve aux côtés de mon père qui a été emporté par la maladie. Si une centaine de personnes est hébergée à l’Accueil pendant le pèlerinage de septembre, nous accueillons aussi des pèlerins tout au long de l’année, grâce à l’association et à ses délégués. Il s’agit de personnes qui souhaitent venir à Lourdes sans attendre septembre, ou qui, en raison des soins, n’ont pas eu la possibilité de participer au pèlerinage annuel.

Service hospitalier à l'Accueil Notre-Dame

Je suis en étroite relation avec Marie-Claude Aizpurua, présidente, Anne Favre, médecin-chef et Bernadette Douillet, présidente de l’hospitalité HLCE. Je suis aussi très sensible au fait que le pèlerinage LCE, que l’on désigne comme celui du sourire, est aussi celui de la joie. Les accompagnants sont très près de ceux qui souffrent ; les services sont décorés, des animations sont mises en place pour resserrer les liens entre tous. A Lourdes, la joie que l’on ressent s’explique par la façon dont les personnes dans l’épreuve sortent de leur condition de malade. Le regard que l’on pose sur elles est différent. Elles sont aimées, accompagnées, aidées. De plus la pastorale et la liturgie sont adaptées aux pèlerinages.

Que ce soit à LCE ou dans les autres pèlerinages, les malades et les accompagnants forment une grande famille. Ils vivent un temps d’échange et d’amitié qui les ressource et qu’ils portent en eux le reste de l’année. Pour fêter les trente ans de LCE, Marie-Claude Aizpurua et Pascale Leroy-Castillo, responsable du service des archives et du patrimoine, proposent de découvrir, dans les murs de l’Accueil, une exposition de photos évoquant ce beau pèlerinage tout au long de l’année 2015. »

 

Propos recueillis par Béatrice Rouquet

2 Responses

  1. Je désire aller à lourdes pour le pèlerinage du rosaire
    Merci de me donner les renseignements
    Conditions d’hébergement
    Pension complète pour un couple de grands parents âgés mais valides

  2. Bonjour Monsieur le Directeur,
    A mon retour de notre pélerinage du diocèse de Rouen, où nous sommes toujours heureux de nous retrouver, je vous ai touché deux mots sur le fait que les Chapelles St Paul et St Pierre devraient être indiquées au-dessus des noms des saint(e)s des différents étages d’accueil.
    Je me permets de vous soumettre une autre idée, Personnellement je m’étais donnée comme petite tâches de rammasser les rares papiers ou autres déchets que je trouvais sur mon chemin, et je prenais souvent celui qui mène à l’ascenseur central dit « bulles » et j’ai constaté qu’il n’y avait pas de poubelles ou de corbeilles même dans le hall de l’accueil.
    Bien cordialement

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