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Témoigner pour LCE aux USA

Lorraine Zocchi : « Dans mes prières, je demande à Marie de marcher avec nous »

Si elle aborde la vie avec le sourire, Lorraine Zocchi partage sa foi avec générosité elle qui, auprès de Roger son mari, n’a eu de cesse de remercier le Ciel pour toutes les grâces reçues, sous le regard du Seigneur et de la Vierge Marie. Il y a bientôt trois ans, Roger a été emporté par un cancer mais, avec courage, Lorraine n’a pas abandonné son rêve d’un monde plus beau, en cultivant des liens d’amour avec son entourage et en s’émerveillant de chaque nouvelle journée que Dieu lui offre. Elle-même a été touchée par un cancer au stade 4. « Les médecins ont posé ce diagnostic le 2 juin 1999. J’ai consulté les avis de spécialistes dans trois grands centres américains. Tous se sont accordés à dire que mes chances de survie se limitaient à deux ans, et cela, au plus dans 25% des cas. Aujourd’hui, je me considère comme une miraculée. En septembre 2000, partie des Etats-Unis, je suis allée à Lourdes avec Roger. C’était mon souhait : remercier la Vierge. Je porte dans le cœur tous ceux qui ont prié pour moi : ma famille, mes amis. Quand il a appris ma maladie, Jean-François, un collègue de mon mari, hospitalier au sein du pèlerinage diocésain de Nevers, m’a offert un livre sur Bernadette Soubirous. Il m’a fait connaître Geneviève Peuvrier, résidant en France, qui a beaucoup prié pour moi et qui est venue me rendre visite à plusieurs reprises. C’est mon ange. » 

A deux reprises, Lorraine a participé au pèlerinage de Lourdes Cancer Espérance. Elle rend grâce pour tous ces moments vécus qui permettent d’être proches de tous ceux qui, de près ou de loin, ont besoin de prières, de mots d’encouragements, d’affection. En Floride où elle réside, elle vient de rejoindre une équipe de bénévoles chargés, en lien avec les hôpitaux, d’accompagner par téléphone des personnes atteintes du cancer, pour redonner espoir et courage. Lorraine nous parle de sa foi et de ses prières pour le monde :

Lorraine Zocchi avec Geneviève Peuvrier (à dr.)

En cette année consacrée à saint Joseph, pouvez-vous nous parler de l’oratoire Saint-Joseph à Montréal, où vous vous êtes rendue à plusieurs reprises ?

Quand j’étais jeune, je m’y rendais occasionnellement avec mes parents. Dans ce lieu, on trouvait des fauteuils roulants ou des béquilles en mémoire des personnes qui avaient bénéficié d’une guérison miraculeuse. C’était triste au premier abord. Mais avec les années, cette première impression s’est estompée : j’y vois aujourd’hui autre chose. Je suis saisie par la bénédiction de Dieu qui témoigne que la foi et l’amour peuvent faire de grandes choses. Je me suis rendue à l’oratoire, en 2009 quand, avec Roger, nous nous sommes unis dans la foi catholique. Notre union fut bénie au sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes à Rigaud. Nous avons séjourné 15 jours à Montréal, et avec mon filleul Julien et sa maman, nous sommes allés nous recueillir à l’oratoire Saint-Joseph, endroit voulu par saint André de Montréal, qui avait mis sa vie au service des pauvres et des affligés. J’aime saint Joseph qui a veillé sur Jésus et sur la Vierge Marie, qui a tout fait ce qu’il était en son pouvoir pour protéger l’enfant des menaces qui pesaient au moment de sa naissance, et vivre avec eux les valeurs de travail, de paix, de fidélité à Dieu. Saint Joseph est le patron du Canada, et en Italie, où ma famille réside, il est aussi très aimé. Sa fête est célébrée avec ferveur.

A ceux qui vous connaissent, vous transmettez de « bonnes énergies. » Quelle est votre devise ?

Souvent, je dis : Un jour à la fois. Tous les matins, au moment de mes prières, j’ai un petit rituel. Je dépose sur moi une goutte d’eau de Lourdes et je confie à la Vierge tous les gens que j’aime. Je commence par l’Europe, où se trouve ma famille en Italie, puis je me déplace en France, au Canada et enfin aux Etats-Unis. Je mets l’eau de Lourdes sur mon cou, là où il y avait les métastases, puis je touche des doigts la Croix en remerciant Jésus pour ce qu’Il fait au jour le jour. Quand je rencontre une personne malade, je demande à la Vierge, non pas que les résultats d’examen soient bons, mais qu’ils se déroulent bien et que l’équipe médicale pose une bonne analyse. Je demande à la Vierge de donner courage quoi qu’il arrive et de marcher avec la personne dans l’épreuve. La Vierge a toujours été très présente dans ma vie. Quand, pour des raisons professionnelles, j’ai quitté le Canada pour m’installer aux Etats-Unis, j’étais très accaparée par mon travail. Je pouvais prendre l’avion à 6 heures du matin, et finir ma journée à minuit. C’était des semaines de 80 heures de travail. Le dimanche était un jour où je rendais grâce à Dieu. Je me recueillais à l’Eglise et je demandais à Dieu et à la Vierge de m’accompagner dans mes défis, mais aussi je les remerciais de me donner cette énergie qui me permettait d’avancer.

Aujourd’hui comme hier, la prière occupe une place centrale dans votre vie…

Je porte dans le cœur tous ceux qui souffrent. Récemment, j’ai récité le chapelet en anglais pour un ami, dont la maman vient de décéder. Il a besoin de courage et de force dans cette épreuve. Puis, j’ai prié un chapelet en français pour une amie, dont le mari aussi nous a quittés. Enfin, j’ai porté dans mes prières une dame qui s’occupe de l’entretien de l’immeuble en m’associant au rosaire en langue espagnole. La Vierge est une amie. Je lui confie mes prières, mes remerciements. Je pourrais aussi vous parler de la célébration que j’ai coutume de faire chaque année, aux abords de la plage. Il s’agit d’une « célébration de la vie ». Je laisse les ballons s’envoler vers le ciel pour remercier le Seigneur de cette nouvelle année qu’Il m’a accordée, et je lui demande à nouveau une année supplémentaire. C’est un moment fort auquel s’associe mon entourage.

Propos recueillis par Béatrice Rouquet

Vous savez aussi prendre soin du présent, profiter de chaque moment de manière intense…

Quand je suis à mon balcon, j’observe cette nature magnifique et je crois vraiment que chaque journée est un don de Dieu. Quand je reçois une lettre, j’attends le calme du soir pour l’ouvrir et prendre le temps de la lire. Je rends grâce pour ce geste d’amitié qui m’est donné : chercher la carte, rédiger un texte, se rendre à la poste… C’est bien plus qu’une simple carte, c’est la personne qui a livré son cœur. Je suis très ouverte aux autres, et il me tient à cœur de procurer du bonheur autour de moi.

Lourdes est un lieu spécial dans votre cœur…

J’aime à me connecter sur le site Internet du Sanctuaire, pour m’associer au chapelet ou à la procession mariale. Lourdes, c’est un lieu aussi où la nature est très présente. Je me souviens avoir parcouru le chemin de croix des Espélugues, en m’arrêtant à chaque station, en priant, méditant et en écoutant le chant des oiseaux. Lourdes Cancer Espérance est une association qui m’est chère. J’y suis reliée encore par la revue que je reçois et je suis pleine de gratitude pour tout ce que j’ai pu vivre sur place, pour toutes les amitiés nouées, et les grâces reçues. Merci Vierge Marie.

3 Responses

  1. Beau témoignage de Lorraine… Cette personne nous donne beaucoup d’espérance à travers sa vie, ses voyages, ses amis dans un monde malade de la pandémie…. Merci Béatrice d’avoir partagé ce dialogue « venu de loin »…..

  2. Merci Lorraine pour ce beau témoignage, je sens au travers de vos lignes que vous êtes une belle personne. Vous pensez beaucoup à toutes ces personnes qui ont besoin de prières, je penserai à vous lorsque je demanderai à la Vierge Marie de protéger mes ami(e)s.
    Avec mes tendres pensées
    Marie-Thérèse

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