
Au sanctuaire Notre-Dame de Lourdes, Philippe Subercazes travaille au pôle multimédia où, aux manettes de la régie, il se met au service des internautes connectés à TV Lourdes et des fidèles auditeurs de Radio Présence. A titre indicatif, on apprend que le chapelet de 15h30 en français, diffusé en direct sur KTO, l’est aussi dans cent radios chrétiennes, et que le chapelet italien, diffusé à 18 heures sur TV 2000, attire entre 1 million et 1 million 200 000 téléspectateurs.
Sympathique, Philippe Subercazes est technicien, animateur et journaliste. Il fait partager ses coups de cœur quand il se retrouve derrière un micro plusieurs fois par semaine. Avec ses invités – amoureux de la littérature, spécialistes du potager ou du jardin, mais aussi du patrimoine – il propose de multiples découvertes. Né à Lourdes, ce diplômé d’études électronique a franchi la porte du Sanctuaire, en 2000 où, sous la direction de Mathias Terrier, il a pu évoluer et se former. Il cultive des liens forts avec Lourdes Cancer Espérance puisqu’il assiste Mathias Terrier comme technicien, pendant l’enregistrement de l’émission De Passage à Lourdes, où les amis LCE sont régulièrement mis à l’honneur. Une fois par semaine, ce professionnel de la communication, ancien élu du conseil municipal, sous le mandat de Josette Bourdeu, se rend à Tarbes, au siège de la Ligue contre le cancer 65, où il assure des travaux de communication et organise des événements locaux pour faire passer des messages de prévention. Aussi, en organisant un événement festif, il sait que tous les publics vont être sensibilisés par les messages incitant au dépistage des cancers ; un public plus âgé venu voir les plus jeunes d’entre eux pour un gala de danse par exemple reçoit tous les messages 5/5.
Entretien :
Quel est votre regard sur la ville de Lourdes ?
Lourdes est une ville étonnante, qui change de visage au rythme des pèlerinages. Chaque pèlerinage a sa personnalité, son savoir-faire. Il est beau de croiser des Anglais déguisés en clowns, avec des tenues extravagantes qui viennent accompagner les enfants malades du pèlerinage HCPT ; de voir des militaires avec leurs uniformes, originaires de plusieurs dizaines de pays qui fraternisent pendant le PMI (pèlerinage militaire international) ; d’observer le vrombissement des motos, les casques à pointe et les blousons noirs pendant le pèlerinage des motards ; de voir tous les ans plus de 10 000 jeunes du Frat issus des aumôneries d’Ile-de-France ; de découvrir les rues décorées aux couleurs vertes et blanches de Lourdes Cancer Espérance ; ou encore de côtoyer les gens du voyage qui viennent avec leur culture, leur musique, leur ferveur.

Aux manettes de la régie du Sanctuaire, Philippe Subercazes est en première ligne pour observer la ville où il a grandi : » J’aime cette église-là. L’image de l’Eglise a plusieurs réalités, avec un seul point commun : la foi. »

Pendant la période des fêtes de Noël, vous ouvrez parfois votre table à ceux qui, parmi vos amis, sont isolés et dans la peine…
J’ai effectivement lié amitié avec Claude, aujourd’hui décédé, qui travaillait à la ville de Lourdes et qui répondait à tout ce qu’on lui demandait avec le sourire. Il était veuf, et je me souviens d’un autre Lourdais, Jean-François Anton, qui disait : « A Noël, les absents sont terriblement présents ». Je n’ai pas cela par souci de charité, mais par amitié. Claude était un homme extrêmement sympathique et apportait avec lui sa bonne humeur, et sa gentillesse. Noël est la plus belle fête qui soit quand tout va bien, mais elle peut être aussi la plus douloureuse quand tout va mal. Nous avons passé de très bons moments avec nos amis, en ouvrant notre table à Noël. Ce qu’en famille nous avons fait pour Claude, nous l’avions aussi fait pour un autre ami quelques années plus tôt.
Quel est votre regard sur LCE ?
Pendant le pèlerinage LCE, avec trois collègues, nous assurons plusieurs captations audio et vidéo, de quelques temps forts : enregistrement de l’évangile et des homélies ; conférence du médecin. LCE est une association que j’aime beaucoup, et qui véhicule des valeurs fortes d’entraide et d’amour. Les personnes engagées à LCE sont passionnées par ce qu’elles font. Elles y mettent leur cœur, leur temps, leur talent. Quant aux pèlerins, ils nous donnent de grandes leçons de vie. Ils parviennent à sourire, et c’est un cadeau énorme qu’ils font pour ceux qui les rencontrent et les accompagnent. A ceux qui ne connaissent pas LCE, je dirais : « Venez et voyez » ! L’annonce d’une maladie comme le cancer est toujours brutale. C’est un mot qui fait peur, qui contient la notion de mort, de souffrance. Pendant le pèlerinage, on peut partager un moment d’espoir. C’est comme une deuxième famille. On partage ses joies et ses peines, et on va à l’essentiel. Les personnes de LCE ou de la Ligue que je rencontre sont très dignes, et je les admire beaucoup. Pendant mon adolescence, j’ai rencontré Marie-Claude Aizpurua qui, plus tard, est devenue la présidente de LCE, qui a été ma catéchiste dans un établissement scolaire. Nos chemins se sont recroisés depuis, et j’admire la dignité de Marie Claude, son courage, dans un parcours de vie qui force le respect.
Propos recueillis par Béatrice Rouquet.
3 Responses
Merci Philippe de ces beaux et bons témoignages et qu’elle fraternité se dégage de tes mots .
LCE 51 déléguée
Merci beaucoup pour votre témoignage.Maintenant, quand j’enverrai une intention de prière sur internet ou quand je prierai le chapelet avec vous, je m’imaginerai que vous êtes quelque part au bout…de la fibre..
C’est super d’identifier et de de connaître un peu celles et ceux qui participent à la réalisation technique de ce nous pouvons voir de LOURDES quotidiennement sur nos écrans.
C’est encore mieux, de surcroît, d’apprécier leur disponibilité envers les autres.