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Arnaud Molinier : « La librairie de la grotte ou l’Evangile de la rencontre »

De quelle manière êtes-vous entré dans la grande famille du Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes ?

Au sein de ma famille, Notre-Dame de Lourdes tient une place privilégiée. Issu d’une formation d’horticulteur-paysager au lycée Adriana à Tarbes, je me souviens être venu prier à la Grotte alors que j’étais sans emploi. La Vierge Marie m’a pris par la main pour travailler avec elle. Entré au sanctuaire en l’an 2000, comme agent d’entretien, j’ai ensuite été sacristain à la chapelle saint Joseph, et depuis 2016, je suis employé à la librairie de la Grotte. Quand j’étais sacristain, je travaillais aussi au service des archives du Sanctuaire, pendant l’hiver. C’est là que j’ai fait la rencontre du Père René Laurentin, historien de Lourdes, qui venait sur place pour ses recherches. Aujourd’hui, j’aime à conseiller ses ouvrages aux lecteurs de la librairie. J’aime aussi recommander le livre de l’ancien nonce, Mgr Dupuy, qui est chapelain au Sanctuaire. Tous les jours, je côtoie des personnes qui sont à la recherche d’ouvrages pour les fortifier dans leur vie spirituelle. J’essaie de les guider, mais eux aussi m’enrichissent beaucoup. La librairie, c’est un peu ‘l’évangile de la rencontre’. Outre la satisfaction de servir, je ressens beaucoup de joie au contact des pèlerins et visiteurs.  Quand j’étais sacristain à la chapelle Saint Joseph, j’ai souvent rencontré sœur Bernadette Moriau qui, à l’époque, souffrait de sa maladie et était en fauteuil.  Elle a un tempérament joyeux, et ce qui s’est passé pour elle nous apprend qu’il y a eu véritablement dans sa vie, l’intervention de Jésus par l’intercession de Marie. Aujourd’hui, je continue de la fréquenter à la librairie. Nous discutons volontiers.

 

Quel est votre regard sur le pèleirnage de Lourdes Cancer Espérance ?

C’est un beau pèlerinage où l’on sent de près l’espoir des malades qui donnent d’eux-mêmes pour avancer et partager des temps fraternels et de prière… Ils sont atteints d’une maladie qui fait peur, le cancer, mais malgré tout, on parle de ce pèlerinage comme celui du sourire. Par leur force, par amour et leur charité, ils nous aident aussi beaucoup à surmonter nos propres soucis. Ils sont courageux, heureux de participer à ce pèlerinage, et nous n’avons pas envie de nous plaindre pour des problèmes moindres. Le pèlerinage se déroule dans un sanctuaire qui est un lieu marial, et on voit comment ce lieu porte les fidèles : il y a des gestes simples, comme boire de l’eau à la fontaine, se laver le visage, prier à la Grotte et toucher le Rocher. Lourdes est un lieu qui nous apprend beaucoup, et on sent le secours de Notre-Dame et de notre Seigneur. En 2021, pour le lancement de la saison, le geste de l’eau a été proposé aux employés du sanctuaire par le Père Michel Daubanes, recteur. C’est le geste que Marie a demandé à Bernadette. Aux personnes qui ne connaissent pas Lourdes, je dis : ‘Venez voir !’. C’est un lieu de paix, de consolation. On rentre de Lourdes transformés.

Comme sacristain, vous avez vécu la rencontre personnelle avec le pape Jean-Paul II …

 Avec mes collègues sacristains, on m’a  confié la mission de préparer la messe de Jean-Paul II lors de sa visite au sanctuaire en 2004. Il a fallu mettre en place tout ce qui relève de l’aspect liturgique, et j’ai eu l’honneur de lui amener la grande hostie en procession. Je suis monté jusqu’au podium. Je garde du pape Jean-Paul II le souvenir de son regard qui est empli de bonté, de gentillesse. C’est un regard qui nous transperçait. C’est aussi le Pape qui a baigné ma jeunesse.

Pour Arnaud, la Grotte est un lieu de ressourcement.
A la librairie de la Grotte, Arnaud Molinier est vendeur-conseil.. Il aime à rencontrer les visiteurs, et avec beaucoup de délicatesse, il fait partager ses coups de cœur.

 

Quels étaient vos rapports avec votre papa, Paul, très connu par les amis LCE ? Vous aimez beaucoup la nature…

 

Mon papa est décédé il y a deux ans, et il me manque beaucoup. Ensemble, nous aimions nous ressourcer dans les Pyrénées. Je me souviens que nous aimions randonner jusqu’au lac Bleu et au lac Ilheou. Ce que j’admirais chez lui c’est sa bonne humeur permanente. Il était bienveillant et voulait aider les autres, ce qui l’a conduit à prendre de multiples engagements. Mes parents se sont rencontrés dans l’Aude, à Villegailhenc, dans une fête de village. Le curé du village de mon papa s’appelait Jean Lamarque et était l’oncle de ma maman. Mes parents se sont installés à Tarbes en 1975.Aujourd’hui, dans mes heures de loisir, j’aime le jardinage, et je cultive mon potager et quelques fleurs dans mon jardin. Cela m’apaise et me rend heureux. Le dimanche, j’aime à me rendre à la célébration eucharistique animée par frère Julien Ghiuzan et les religieux franciscains de Tarbes ; ils sont aidés par une équipe de jeunes musiciens. C’est une messe priante et vivante. J’ai la certitude que Dieu nous accompagne tous les jours. Il se cache dans tous les petits bonheurs de la vie. Le fait de pouvoir vivre et travailler à Lourdes est un cadeau de la Providence.

Propos recueillis par Béatrice Rouquet

 

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