Je vais essayer de vous relater notre we du 21 au 23 novembre 2025 au couvent des moniales dominicaines de St Maximin la Ste Baume dans le Var.
Nous sommes tous arrivés grâce au covoiturage des Alpes maritimes et du Var vers 16h30.
Nous étions 30, Anciens habitués du pèlerinage de Lourdes, les récents ( Anne Marie, François et Monique) et les nouvelles (Isabelle, Françoise religieuse Xavière, Aumonière au Centre anticancéreux Antoine LACASSAGNE de Nice, Anne, Annie et Marie-Thérèse).
Deux inscrites n’ont malheureusement pas pu venir. Notre petit groupe LCE s’agrandit et c’est une réelle joie.
Parlons du site. C’est un écrin de sérénité, un petit bijou de beauté, à 400 mètres d’altitude, sur une colline souvent venteuse, plantée de pins et de chênes, sans oublier les vignes (du Seigneur!).
Pour ma part, c’est ma deuxième retraite LCE et comme pour la première fois, je me sens merveilleusement bien parmi ces 14 moniales, 1 novice et deux postulantes. Elles sont radieuses, lumineuses, toutes ayant un niveau d’instruction au summum mais d’une humilité extrême.
Elles diffusent en nous, un peu de leur sérénité. Nous participons aux offices, (pas tous mais trois ou quatre) et ce n’est vraiment pas une corvée comme on pourrait le craindre, il faut dire que nous sommes super bien accompagnés et épaulés par notre Aumônier le Père Jean- Louis GAZZANIGA, chanoine de la cathédrale Ste Réparate de Nice. Grâce à son humour, sa joie de vivre, sa grande compréhension et son éloquence, tout nous paraît Zéphir. Même les petites sœurs esquissent de jolis sourires face à son humour.
Bien que le rôle des dominicaines ne soit pas la prédication comme l’est celui des frères Dominicains, Sœur Clara (merveilleuse instrumentiste) nous a relaté la vie de St Dominique (mon Saint….et oui bizarre pour Micky) c’était passionnant nous ne nous serions pas lassés de l’écouter. Elle nous a donné aussi l’explication de leur habit. Le blanc signifie la sainteté et le noir le péché. En revêtant leur chape noire elles supportent le poids des péchés ! Elles prient donc pour nous et soyons en toujours assurés pour notre famille LCE.
Lorsque nous échangeons sur notre groupe WhatsApp, on ne se fait pas toujours une réelle opinion des personnes nouvelles qui s’expriment mais grâce à notre belle famille, aimante, compatissante et joyeuse, tout se passe très bien, on apprend à se connaître, tout le monde s’enrichit de l’un et de l’autre.
Didier nous a passé un petit film relatant notre pèlerinage à Lourdes. Nous étions 4200 de toute la France, Belgique, Suisse, Luxembourg et pour la première fois une petite délégation espagnole. C’était très agréable et touchant de revoir ces bons instants en reconnaissant au passage, quelques petites têtes chapeautées.
Nous avons échangé à différents moments des temps de parole ou chacun a pu s’exprimer s’il le désirait.
Samedi après l’office de None, nous nous sommes séparés en deux groupes. Un pour monter à la grotte de Marie Madeleine à la Sainte Baume où elle termina ses jours, et l’autre groupe pour visiter la Basilique de St Maximin. J’ai fait partie du 1er groupe. Altitude finale de la grotte : 950 mètres, chemin piétonnier environ 1 heure (pour moi), avec un dénivelé d’environ 250 mètres. J’ai cru ne jamais pouvoir y arriver. J’avais l’impression d’y laisser mes poumons, mais avec l’aide du Saint Esprit que j’ai invoqué plusieurs fois, j’y suis parvenue ! J’ai surtout pu redescendre grâce à l’aide de notre baroudeuse Dominique qui m’a aidée avec sa méthode pratiquée lors de ses nombreux treks en haute montagne. Descendre en marche arrière, l’une tenant l’extrémité du bâton de marche et l’autre, l’autre extrémité. Ayant aussi comme GPS Félicie qui me tenait le bras et me disait « à gauche, à droite, attention : cailloux » là on entend le serpent Kaa du Livre de la Jungle « aie confiance, aie confiance » , mais alors quelle efficacité pour la douleur du genou…. Hop supprimé! Je ne parlerai pas de l’après sur le plat (allo maman bobo ) mais aujourd’hui, ça va mieux ! Trop heureuse de cet exploit!
Le site est grandiose ainsi que la grotte que je ne m’attendais pas à voir si grande. Et cette sensation de chaleur en y pénétrant m’a surprise. Très humide avec à l’entrée quelques stalactites.
J’ai été très touchée par le mur des plaques (gravées par une sœur dominicaine du monastère) aux noms des enfants morts in-utéro par avortement (volontaire ou médicalisé) ou naturellement.
Il me semble que Brigitte06 a parlé d’environ 500 plaques. C’est une association qui a pour nom Mère de Miséricorde, dont Brigitte fait partie qui aide les mamans à faire le deuil de leur enfant mort-né en leur donnant un prénom et par delà en leur donnant vie. Peu importe la date de ce terrible moment ( pas de souci, même 50 ans après).
Avant de m’arrêter, (j’ai du mal à faire court) parlons de l’accueil de nos moniales. Le TOP !
Chambres fonctionnelles, claires, propres, bien chauffées. Repas délicieux. Mon Dieu que les soupes sont savoureuses ! Mais pas que..
Petit verre d’un bon petit rouge du cru. Vaisselle faite par tout le groupe.
Un grand merci pour la générosité de nos hôtesses qui nous ont offert leur « effort de Carême » un peu en avance ! Nous faisant bénéficier d’un prix de séjour on ne peut plus dérisoire. Elles en ont été remerciées par notre passage dans leur boutique si attractive (plaisir de l’âme avec des livres, plaisir de l’art avec des icônes, plaisir des sens avec d’excellentes confitures et autres douceurs….
Un grand merci aussi à Sœur Clara au hautbois et désolée mais je n’ai pas le nom de son accompagnatrice au saxo pour leur virtuosité dans leur interprétation de Bach et peut-être de quelqu’un d’autre ! Quels moments magiques.
MERCI LCE MERCI MARIE- MADELEINE MERCI MON DIEU
Rendez-vous le 1er Février 2026 à 11 h à notre Dame de Valcluse à Auribeau sur Siagne.
Micky du 83
Témoignage d'Isabelle
Ce pèlerinage a commencé par la connaissance de ma nouvelle famille de cœur. En arrivant, j’ai ressenti ce havre de paix au milieu de la nature et du froid (lol). Nous nous sommes rendus aux offices pour faire connaissance avec les sœurs qui nous reçoivent si gentiment pour nous faire participer à leur quotidien.
Dès le début, je me sens bien et en paix avec mon âme grace au Seigneur que je ressens en moi
La montée pour pouvoir venir rencontrer Ste Marie- Madeleine est très difficile, mais une fois arrivée, le fait de la voir me remplit de joie à ce moment là, je sens que tout est possible et je lui fais une promesse que je garderai pour moi.
Déjà le départ, qui se termine par la basilique pour moi.
Merci à ceux qui m’ont permis de venir. Je retrouve la solitude.
Vivement la prochaine rencontre.
Isabelle du 06.
