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Portrait : Marc Vicario, diacre permanent du Loiret

« A Lourdes, Bernadette a été choisie. Elle nous montre qu’il est possible d’accéder à la sainteté par la simplicité. Rien n’est pour elle un détail. Elle se pose des questions, et il faut toujours s’en poser. Face à ceux qui voudraient la prendre à défaut, elle tient tête dans l’obéissance à la Dame.  Bernadette s’est fait servante : « On m’a chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire ».  Durant toute sa vie, elle a rendu grâce au Dieu vivant plus fort que la mort. Dieu nous aime ; il ne nous demande pas de faire de grands discours théologiques, mais avec son aide, faire un pas de plus. Marc Vicario, diacre permanent du Loiret, témoigne… Entretien :

Marc Vicario porte l''Evangéliaire (à droite)

« Bernadette nous montre que, avec une foi simple, on peut faire de grandes choses. L’efficacité dans le sens chrétien ne se situe pas dans le ‘faire’, mais dans ‘l’être’. Je crois à l’intercession des saints, de ceux qui ont croisé notre vie, et qui prient pour nous. Bernadette a dit qu’elle n’oublierait personne. Au quotidien, il s’agit simplement d’aimer notre prochain, de respecter ceux qui nous entourent. Sur mon faire part d’ordination comme diacre, le 2 juillet 1994, sont inscrits ces mots de saint François d’Assise : « Dieu très Haut et Glorieux, Viens éclairer les ténèbres de mon coeur, Donne-moi une foi droite, une espérance solide et une parfaite charité. Donne-moi le sens du bien et la connaissance de Toi même Seigneur, afin que je puisse accomplir Ta Volonté Sainte qui ne saurait m’égarer. »

Bernadette Soubirous et saint François d’Assise ont vécu une forme de pauvreté accueillante de l’amour de Dieu. Comme enfants de Dieu, nous sommes appelés à accueillir la Création de Dieu et à la respecter.

En répondant à l’appel de mon évêque pour devenir diacre permanent, j’ai manifesté personnellement le désir d’accueillir le Christ dans ma vie. J’ai été pendant plusieurs années aumônier de prison. Tout être humain est créé à l’image de Dieu. L’image de Dieu peut être blessée, ignorée, trahie, mais dans tout être humain, il y a quelque chose de Dieu qui recevra sa miséricorde. En visitant les détenus, on peut leur montrer une petite marche qui vont leur permettre de s’élever. Tous les samedis matins, il y avait un temps de prière, avec des temps d’échange d’une grande simplicité.

Depuis 2015, j’accompagne le groupe LCE du Loiret à Lourdes. Quand je vois les panneaux des délégations, les foulards autour du cou ou qui volent au-dessus des têtes quand l’on reprend un refrain, je suis bouleversé. Tous les jours, cela m’aide dans ma vie de foi. Le sourire est caractéristique du pèlerinage LCE. L’espérance est une vertu théologale ; on peut être invité à la vivre profondément, même et surtout quand on est dans la faiblesse. Quand on est au creux de la vague, on peut se rebeller, désespérer ou alors avoir foi en Celui qui nous accompagne et qui nous connaît mieux que nous même. Nous sommes appelés à recevoir ce que Dieu nous donne. Ce n’est pas toujours simple : les échecs dans la vie quotidienne, les aléas dans les relations peuvent nous bouleverser. La vie est d’une grande force et d’une grande fragilité. Mais Dieu est fidèle. Comment aurait-il mieux montré son Amour qu’en partageant notre vie en Jésus-Christ ? Notre mission, à chacun, c’est de travailler à être plus humain, à savoir vivre de charité, et cela jusqu’au dernier souffle de son existence…

Les pèlerins de Lourdes Cancer Espérance sont serviteurs et se montrent solidaires. Au sein du pèlerinage, certains sont dépendants, à mobilité réduite, et à tout moment, l’entraide se manifeste, sous la protection de Marie pour écrire les pages d’un bel Evangile : celui de la compassion.

Jésus-Christ a vécu une existence terrestre, comme nous et a traversé aussi des moments de tristesse, quand Il a pleuré sur son ami Lazare. Il a eu aussi des moments d’impatience avec les marchands du temple qui faisaient de la maison de son Père une maison de commerce. Il nous dit par là qu’il est un Dieu d’amour et que l’amour ne se marchande pas. Quand on va à la messe, quand on met un cierge, on fait un chemin d’humilité et d’amour. C’est une relation.

La conversion n’est jamais simple ; il faut se mettre en chemin. La Résurrection du Christ, le message de la vie plus forte que la mort, est une Bonne Nouvelle extraordinaire. Nous sommes appelés à accueillir l’amour du Seigneur.

Le carême, c’est la découverte qu’il s’agit bien plus d’être nourri de la vie du Christ, que de pain. Nous ne pouvons être vivants que par Lui.   Faire carême, c’est aussi éviter des paroles inutiles, la médisance, l’orgueil… Nous faisons le vide en nous.  Ce n’est pas tant la privation physique que de vivre les vertus théologales : l’abandon à la volonté de Dieu, l’espérance que la vie a un sens, vivre la charité en actes… La prière et l’obéissance ont une efficacité extraordinaire.

La communion des saints est pour moi une certitude. On ne peut pas être seuls. Nous sommes tous en chemin, avec et par Jésus-Christ.

Questionnaire de Proust

 Si j’étais :

 Une couleur ?

Le vert. C’est une couleur apaisante qui nous fait être au diapason avec la nature. Quand on dit que l’on se met au vert, c’est que l’on va se reposer. Depuis la fenêtre de ma maison, je vois des champs et j’aime aussi me promener dans la forêt voisine.

Un paysage ?

La montagne. Cela évoque des souvenirs d’enfance quand j’allais en Italie et voyais le Mont Rose dans les Alpes.

Un animal ?

Un chien. C’est un animal fidèle à son maître. Et puis, mon chien me rappelle toujours d’aller se promener avec lui, en forêt.

Une saison ?

L’été. Comme je suis d’origine italienne, cette saison me rappelle mes retrouvailles avec mes grands-parents, pendant les vacances.

Deux adjectifs ?

Un peu paresseux et plein d’humour.

Un dessert ?

Une crème au chocolat.

Une fête dans l’année ?

Pâques. C’est la fête de la vie. Nous sommes disciples du Christ, sur nos propres chemins de vie. Dans nos péchés et nos petites morts, Dieu nous aime au point d’avoir donné sa vie. Nous avons tous notre part de liberté, mais Dieu nous appelle à le suivre.

Un personnage biblique ?

Pierre. C’est celui qui a été choisi et en même temps celui qui renie Jésus. Dieu nous fait confiance dans ce que nous sommes. Pierre est un pêcheur, il est pris parmi nous, il a des réactions parfois épidermiques. Mais Dieu a choisi de bâtir son église sur son humanité.

Une devise ?

L’espérance.

 

Béatrice Rouquet

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