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Chelo Féral, attachée à la communication au Pôle Communication du Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes

Chelo Féral, attachée à la communication au Pôle Communication du Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes

Chelo Féral, employée au Pôle Communication du Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes, a un beau prénom : Maria del Consuelo. Originaire de Palencia, dans la région de la Castille espagnole, elle est venue à Lourdes où dit-elle, elle a fait « la découverte du Christ à travers Marie et Bernadette.»  A l’âge de 14 ans, fascinée par l’histoire de Bernadette, elle a découvert Lourdes pour la première fois entraînée par le Père Juan Antonio, avant de revenir, de 19 à 24 ans, comme bénévole au ‘Camp des jeunes’. Pour ses études de langue française, elle a suivi les cours à la faculté de Valladolid. A la fin de ses études, elle a choisi de passer neuf mois à l’Ecole de l’Evangile au Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes où, accompagnée par le Père André Cabes, elle a rencontré Jean-Michel, qui est devenu son époux. Les noces ont été célébrées en Espagne, et la prière amoureuse qui témoigne de la fidélité des deux fiancés du livre de Tobie a été lue lors de la cérémonie. En août 2024, avec sa famille, elle s’est rendue à Rome pour fêter leurs 30 ans de mariage, après avoir visité Fatima pour leur voyage de noces, en 1994, sur les chemins de saint Jacques. Dans son entourage, elle a connu l’épreuve du cancer : son père et l’une de ses sœurs ont été emportés par la maladie, et son frère l’a traversé lui-même. Elle dit que le Christ nous a aimés d’un amour fou. Un message qu’elle porte aux amis de Lourdes.

Au sein du Sanctuaire, que vous avez rejoint comme professionnelle depuis 2002, vous avez occupé différentes missions, notamment dans le cadre de votre formation initiale de traductrice, comme pour l’ancien journal officiel du Sanctuaire, Lourdes Magazine, mais aussi pour l’AMIL, bulletin du Bureau médical international de Lourdes diffusé dans le monde entier. Vos missions n’ont cessé d’évoluer. Pour les Journées de Lourdes, vous êtes interprète en cabine, et depuis fin 2023, vous oeuvrez à temps plein au service communication. Vous avez rejoint l’équipe avec le souhait de ‘transmettre’ des connaissances mais aussi de partager votre foi. Vous êtes chargée de la réalisation d’un bulletin interne au sanctuaire baptisé La Source, et assurez, pour d’autres supports, papier et multimédia, des contenus : vous rédigez, relisez, coordonnez les traductions… Vous êtes en contact avec tous les services du Sanctuaire qui ont besoin de faire traduire des documents, vous supervisez les délais. Vous êtes aussi en contact avec les journalistes qui travaillent à faire connaître tel ou tel aspect du Sanctuaire… Quel message de Lourdes aimez-vous à rappeler ?

Dieu aime chacun d’entre nous ; Il a envoyé sa Mère, ici à Lourdes, pour nous dire de revenir à Lui de tout notre coeur. J’ai à coeur d’évangéliser de la même manière que Bernadette l’entendait : ‘Je suis chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire.’  A l’époque des Apparitions, le docteur Dozous voulait prouver scientifiquement que les événements de la Grotte étaient une supercherie. Un jour, alors qu’il se trouvait là, parmi d’autres, il a assisté au ‘miracle du cierge’. Un cierge dont la flamme léchait les doigts de Bernadette, sans qu’elle ne ressente la moindre brûlure. Après l’extase, il s’est approché d’elle avec la flamme, et Bernadette a eu un mouvement de recul. Ses doigts étaient redevenus sensibles. J’aime à voir l’extraordinaire dans ce qui, au quotidien, est ordinaire. A Lourdes on voit de près l’amour de Dieu, qui se penche sur la détresse des personnes, et je l’observe en particulier en animant régulièrement le chemin de la compassion pour les couples éprouvés par le décès d’un enfant avant ou après sa naissance, ou des enfants qui prennent un chemin difficile…

Quel est votre regard sur Lourdes Cancer Espérance ?

 Quand j’étais responsable du pavillon des vocations, je rencontrais de nombreux pèlerins de Lourdes Cancer Espérance. Ce qui est difficile quand on est malade, c’est de perdre le lien social : on voit moins souvent ses collègues de travail, ses voisins, ses amis. Je crois que quoi que l’on fasse dans notre vie, elle a un sens, si on sait que l’on est accompagné par Dieu. On ne vit pas par soi-même ; c’est le Seigneur qui nous a donné la vie. Quand on est en train de perdre la santé, on apprécie les choses simples de la vie, la beauté de ce qui nous entoure, l’importance d’une amitié vraie.  Sous le regard de Marie, on peut se mettre à disposition des autres malades : s’entraider, se soutenir. Il ne faut pas essayer de tout maîtriser. On se laisse travailler par le Seigneur.

Vous dites que Lourdes est un lieu de consolation…

Quand le diagnostic est posé, il faut du temps pour l’accepter. Quand une personne découvre qu’elle est malade, la maladie affecte toute la famille. Je me souviens d’une amie dont le mari est décédé d’un cancer du poumon. Cela a été terrible pour elle ; elle s’est trouvée très seule face à la maladie et à la mort de son époux. Après cette épreuve, elle a rejoint Lourdes Cancer Espérance et a trouvé la force de repartir de l’avant.

L’association est-elle une bouée de secours ?

Assurément. C’est un lieu d’impulsion pour l’avenir. Le pèlerinage aide à la guérison émotionnelle. Dans un quotidien envahi par le soin, LCE est une parenthèse heureuse dans un moment précis où l’on fait face à l’épreuve. Marie est là qui nous dit : ‘Ne crains pas ; crois seulement’. Si Dieu le permet, on a quelque chose à apprendre. Quand on souffre, on peut compter sur la communion des saints : Dieu prie pour nous, les anges prient pour nous, les saints prient pour nous, la famille, les amis, aussi. C’est une communion entre le visible et l’invisible. A Lourdes mais aussi dans bien d’autres situations, on voit que les plus forts soutiennent et portent les plus faibles. On est complémentaire, et les membres souffrants sont pris dans la prière individuelle.

Le pèlerinage LCE fait-il partie des rendez-vous incontournables ?

J’aime à comparer ce rendez-vous dans l’année, comme un rendez-vous entre deux fiancés. Quand on a vécu quelque chose de beau, de grand, on attend ce rendez-vous avec joie, et avec une certaine appréhension car on sait que certains de nos amis nous ont quittés. A Lourdes, on reçoit énormément. Lourdes est un lieu de consolation mais aussi de conversion. Quand on voit que la vie est fragile, on a envie de se réconcilier, de ne pas rester sur des fâcheries. On est là pour avancer ensemble. L’amitié, l’amour, la paix sont des valeurs fortes portées par les amis LCE.

Chelo Feral aime particulièrement la chapelle de Notre-Dame de Guadalupe

Quelle est l’histoire de la chapelle Notre-Dame de Guadalupe ?

En 1531, dix ans après la conquête du Mexique par Cortés, un Indien chrétien du nom de Juan Diego, voit par trois fois la Vierge Marie lui apparaître pour lui demander de prier l’évêque élu de Mexico, Juan de Zumárraga, de lui construire une chapelle en ce lieu. La statue de Notre-Dame de Guadalupe était arrivée au sanctuaire en 1966. Le fond des mosaïques était en pierre d’Arudy. A Lourdes, une jeune mexicaine a déploré que la chapelle soit si triste. Un mexicain de l’Ordre de Malte qui logeait dans l’hôtel où travaillait cette jeune femme a fait le même constat. Lui qui voulait faire une donation au Sanctuaire Notre-Dame de Guadalupe, sans que son don soit attendu, a décidé d’aider le Sanctuaire de Lourdes pour la restauration de la chapelle. Dans le cadre d’un partenariat technique et artistique avec la famille de Cifrian Barroso (mécène qui a fait le don pour la restauration de la chapelle) et avec l’artiste mexicain Jaime Domínguez Montes, la SEM de l’Accueil, a fait réaliser une composition en mosaïque contemporaine (smalts et feuille d’or de Venise). Elle a été inaugurée le 18 septembre 2011 par le Cardinal Norberto Rivera et Mgr Jacques Perrier à l’issue de la messe internationale.

Béatrice Rouquet

2 Responses

  1. C’est vrai que faire un pèlerinage à Lourdes avec LCE est une grâce, on se sent très accueilli et cela aide beaucoup quand on est seule. MERCI à la vierge Marie

  2. Merci pour ce beau témoignage ! qui dit aussi l’accueil général du sanctuaire de la démarche de LCE 😉

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