Le samedi 3 mai, une dizaine de pèlerins du Morbihan, adhérents LCE et amis, partent vers Paris. Annick, qui chaque année, les conduit vers Lourdes, a troqué son car contre un minibus. Au programme : la basilique du Sacré-Cœur, Notre-Dame de Paris, le musée Cluny. Puis, sur le chemin du retour, Notre-Dame de Chartres.
Route joyeuse sous un beau soleil vers l’Hôtellerie du Sanctuaire du Sacré-Cœur de Montmartre. Paris les accueille en fanfare avec le tonnerre, des trombes d’eau et d’énormes grêlons. Heureuse de leur apporter les pensées amicales du bureau LCE et de partager avec eux ce temps de pèlerinage et de visites, sauvée, par un charmant cabaretier montmartrois, d’une glissade acrobatique sur ces grêlons qui dévalent les rues de Montmartre, je les rejoins, ruisselante de pluie, les chaussures remplies d’eau.
L’accueil des sœurs bénédictines est chaleureux. Les chambres sont simples, mais agréables. Nous nous installons vite et retrouvons l’une des sœurs qui nous parle de leur mission d’accueil et de prière et de l’histoire de la basilique du Sacré Cœur. Depuis 1885, les sœurs bénédictines y assurent sans interruption l’Adoration Perpétuelle et l’accueil, l’hébergement, les repas, des pèlerins qui, de tous les pays du monde, viennent les rejoindre pour un temps d’adoration (quelques heures, parfois la nuit entière).
Construite à partir de 1873 sur décision de l’Assemblée Nationale (déclarée d’utilité publique) avec des fonds provenant de souscriptions, la basilique est, pour ceux qui ne la connaissaient pas, extrêmement impressionnante par sa clarté, sa luminosité. En dépit du grand nombre de personnes présentes le silence et le recueillement sont bien présents. Nous partageons le temps des Vêpres avec les sœurs et les pèlerins qui viennent s’unir à leurs prières. Des marches du Sacré-Cœur, nous dominons Paris, la foule est bigarrée, il y a bien sûr les vendeurs à la sauvette mais il y a surtout toute cette foule venue de tous les pays du monde animée ou non par la Foi, mais profondément respectueuse, admirative, curieuse.
L’ambiance de la salle à manger est chaleureuse et joyeuse : un groupe de personnes venues de Belgique, une troupe scout de Versailles, nous qui arrivons de Bretagne. Après le voyage et ce joyeux diner, vite au lit pour partir de bonne heure demain matin.
Dimanche matin, 8h30, en route vers Notre-Dame. Le soleil brille, Annick trouve aisément une place pour le minibus, le serveur du bistrot où nous nous arrêtons pour un café nous accueille en breton !
La cathédrale est éblouissante, immense, claire et lumineuse. Il reste bien sûr encore quelques échafaudages. La foule, venue des quatre coins du monde, a envahi tout le parvis et attend patiemment pour visiter.
Nous allons à la messe, nous pouvons donc entrer rapidement. Il y a foule, mais il règne un vrai silence de respect et de recueillement. Venus des quatre coins de la France et du monde, les visiteurs, les pèlerins, les curieux, déambulent dans les allées latérales et autour du chœur sans qu’aucun bruit ne dérange celles et ceux qui sont venus pour la messe. Entre les murs blancs, les tableaux accrochés provisoirement dans les chapelles latérales, le bleu des vitraux, c’est une explosion de lumière. La messe est recueillie, joyeuse, lumineuse comme la cathédrale.
Pierre notre président nous fait la surprise de venir nous retrouver et c’est avec joie qu’après la messe nous partageons avec lui une nouvelle visite de la cathédrale. La Vierge du pilier, si chère à Claudel, rescapée de l’incendie, resplendit.
Quitter cet émerveillement est un peu comme sortir d’un rêve, mais Paris nous attend : déjeuner avec vue sur la cathédrale, visite de Saint Julien le Pauvre (l’une des plus vieilles églises de Paris à côté de laquelle se trouve le plus vieil arbre de Paris un robinier planté en 1601).
Puis visite du Musée Cluny où se côtoient les thermes gallo-romains des 1er et 2éme siècle et le magnifique palais des abbés de Cluny (XVème siècle). Hélène nous conduit vers une salle où sont exposés de splendides retables dont nous admirons les fins détails et l’âne des Rameaux sur lequel est assis le Christ qui nous bénit. Puis elle nous présente la Dame à la Licorne, suite de cinq admirables tapisseries évoquant les cinq sens. Sur chacune d’elles, de ravissants petits animaux (lapins, moutons, singes… ), dont les attitudes diffèrent selon le sens décrit.
Retour vers Montmartre pour visiter Saint Pierre de Montmartre construite à peu près à la même époque que Saint Julien le Pauvre, sur le lieu présumé du martyr de saint Denis et de ses compagnons Rustique et Eleuthère. Cette église a vu passer Sainte Geneviève qui est l’initiatrice de cet hommage rendu à Saint Denis ainsi que de la construction de la basilique de Saint Denis où il fut enterré (elle vivait deux siècles après lui, au temps du règne de Clovis).Il se dit aussi que Jeanne d’Arc est passée à Saint Pierre de Montmartre. Juste à côté de cette église, saint Ignace et ses compagnons (dont saint François-Xavier) ont fondé la Compagnie de Jésus en 1539 . Une messe commence et nous y assistons. Elle est belle, simple, profondément recueillie. Chanter tous ensemble « marche avec nous Marie » est profondément émotionnant. Mais, surpris de voir que seuls des hommes assistent à cette célébration, nous allons vers eux. Ce sont de futurs jésuites en formation, venus réaffirmer leur engagement . Nous leurs parlons de LCE, ils nous écoutent, nous assurent de leur prière, nous parlent de la joie de Lourdes. Bel instant d’émotion pour clôturer ces deux journées.
Nous sommes en pèlerinage, mais, après cette belle journée, avant de boucler les valises pour le retour, il est temps de partager un moment de détente et d’amitié. Quoi de mieux que la Place du Tertre et ses joyeux bistrots ?
Lundi matin, 8 heures : je repars vers Orléans. Nos amis bretons prennent la route de Chartres, ils m’ont promis de me raconter leur voyage. Ils vont me dire leur éblouissement : cette cathédrale si bien décrite par Péguy et qui réveille chez beaucoup d’entre nous des souvenirs de pèlerinage, a été ravalée, nettoyée. Elle est lumineuse et claire, Ils découvrent les vitraux de ce bleu si spécifique à Chartes, avec cette teinte rouge si profonde du portail nord (Sainte Anne). Au sol le célèbre labyrinthe est bien mieux visible. La Vierge « Noire » (sa rénovation a montré qu’elle n’était pas noire) les accueille. Le voyage se termine. Il est temps pour eux de rejoindre la Bretagne, de retrouver les bas-reliefs des calvaires qui rappellent les retables magnifiques du musée Cluny. Que de beaux souvenirs nous emportons. Que cette foule recueillie, admirative, respectueuse était belle. Merci.
Délégation LCE 56, sous la protection de Sainte Anne
7 Responses
merci pour le compte-rendu du voyage a Paris
merci Hélène de cette proposition qui grâce à toi nous a permis de découvrir Notre Dame toute belle
de réaliser que le Sacre Cœur de Jésus veille sur Paris !!!
de visiter le musée de Cluny et de revoir Chartres déjà connue mais c’est bien d y revenir 40 ans après mon premier passage
et groupe sympa
merci pour ce beau voyage !
Merci pour le compte-rendu, très belle visite.
Catherine
Merci pour ce merveilleux récit qui donne envie de partager ces moments de prières, convivialités et amitiés.
Super reportage sur un pèlerinage de 56 . Bravo à Hélène pour son sens de l’organisation
Merci à toutes et tous pour ces beaux moments partagés